Elias Ejzenfarb

Elias EJZENFARB
par son cousin Jean-Michel Rosenfeld

On l’appelait Alexandre. Il était né le 18 juin 1911. Il était arrivé à Paris en 1933, venant de Lublin. Il était tailleur et travaillait chez mes grands-parents qui étaient ses oncle et tante.

Son souci d’intégration était tellement grand qu’il prit des cours du soir et passa le certificat d’étude des adultes. Le dimanche, il voyait ses copains au “Brébant” et, en 1938, il connut une jeune fille nommée Léa et il se considéra fiancé.

Lorsque la guerre éclata en septembre 1939, il fut dans les premiers engagés au 2e régiment étranger. Après quelques semaines d’instruction militaire à Barcarès, dans les Pyrénées Orientales, il partit pour le front et reçut le baptême du feu en Mai 1940.

Hélas, il ne fut pas fait prisonnier de guerre. De retour à Paris, il reprit son travail de tailleur chez ses oncle et tante. Puis il reçut une lettre lui demandant de se présenter au commissariat de la rue Vieille du Temple, muni d’effets personnels et d’une couverture.

Bon citoyen, il répondit présent et partit pour Pithiviers. Il fut convoqué par des Français, et à Pithiviers, ce sont des gendarmes français qui gardaient le camp ; il put recevoir lettres et colis.

Le 21 juin 1942, il écrivit une lettre où on peut voir encore quelques traces de larmes qui commencent par ces mots : Demain matin nous partons vers une destination inconnue…”.

Il a été déporté par le convoi 4, le 25 juin 1942.

 

Témoignage recueilli en 2012

 

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ELIAS EJZENFARB
Interné au camp de Pithiviers à partir du 14 mai 1941
Déporté à Auschwitz le 25 juin 1942 par le convoi 4
Assassiné à Auschwitz le 10 août 1942 à l’âge de 31 ans
    
JEAN-MICHEL ROSENFELD
cousin d’Elias Ejzenfarb